Sur cette page-blog, je publie au jour le jour, selon mon inspiration, des petits comptes-rendus improvisés, des commentaires ou annonces sur actualité lyrique. Je vous fais partager mes coups de coeur, mes cris de rage... bref, ma vie de passionnée d'opéra.
Julia Le Brun
12.02.2023
Il est encore temps de réserver pour la dernière "soirée opera-clefs-en main" de la saison, avec conférence de présentation avant le spectacle.
Hamlet, Ambroise Thomas
Dim. 9 avril 2023
Nouvelle production. Mise en scène Krzystof Warlikowski
Hamlet est un opéra en cinq actes, sur une musique d'Ambroise Thomas et un livret de Michel Carré et Jules Barbier, créé à l'Opéra le .
Pour ma part, j'ai découvert ce petit bijou dans cette version que je vous recommande :
11.02.2023
Compte-rendu : Werther de Massenet à la Salle Cortot, vendredi 10 février 2023
Un ravissant Werther de chambre ou comment faire des merveilles quand on a l'amour de la musique et peu de moyens !
Hier soir, à la salle Cortot, l'association VociHarmonie proposait une soirée étonnante qui s'est révélée d'une qualité remarquable : un Werther de chambre en version concert, réduit à un peu moins de deux heures de musique, avec quatre solistes et un petit ensemble.
Je m'y rendais avec beaucoup de curiosité, mais sans espérer grand chose. Aussi ai-je été très heureusement surprise. Pour tout dire, j'ai passé une bien meilleure soirée que ce que bien souvent les grandes salles lyriques ont pu m'offrir.
En voyant s'installer les quatre instrumentistes, on ne peut s'empêcher de froncer les sourcils : comment cette clarinette (Lillie Daniel), ce violon (Maud Rouchaléou), ce violoncelle (Laure Volpato) et ce piano (Jean-Michel Kim) pourront-ils à eux seuls rendre justice à la belle orchestration de Massenet, si ample et voluptueuse ?
Eh bien de fait la réduction, très intelligente, ne démérite pas, et (toutes choses égales par ailleurs bien sûr), on se laisse séduire par cet étonnant coloris chambriste, porté par l'excellente acoustique de la salle, et on se surprend même à découvrir quelques détails de la partition et quelques harmonies qui nous avaient jusqu'ici échappé. Conduits avec énergie et compétence par le chef Philippe Hui, les musiciens ont su transmettre le feu et la passion de cette musique, tout en étant en parfaite osmose avec les chanteurs. Ce fut un flot musical continu où pas un seul instant la tension n'est retombée (à tel point que personne n'a osé applaudir à la fin du premier acte pour ne pas risquer de rompre cet élan... Heureusement, le public a fini par craquer à la fin de l'acte II avec déjà des bravi bien mérités).
Mais la plus grande surprise venait surtout de la qualité du chant.
Le fondateur de l'association, Daniel Galvez-Vallejo, est un ténor spinto ayant derrière lui une longue carrière. Bien sûr, on ne peut attendre d'un artiste de 56 ans, la fraîcheur de ses trente ans. La voix accuse d'évidentes raideurs, mais une technique solide lui permet de réaliser une prestation tout à fait honorable, avec notamment une diction remarquable. (contrairement à beaucoup de grandes stars actuelles), et de beaux élans passionnés. De toute façon, sa mission est aussi et surtout de donner à de jeunes artistes l'occasion de se produire dans des rôles de grande ampleur. Et on ne peut que le remercier d'avoir permis à Aurore Daubrunde nous offrir cette très remarquable et très émouvante Charlotte. C'est une mezzo-soprano belge à la belle voix homogène et bien projetée,riche d'un timbre à la fois clair et chaleureux avec de beaux aigus et une belle implication dramatique.
Rien à redire non plus du soprano cristallin et percutant de Clémence Olivier, idéal pour une camper une Sophie tout pétillante, tandis que le baryton Tristan Poirier, visiblement ému, était quant à lui un Albert très élégant, notamment dans son air "elle m'aime, elle pense à moi".
Comme quoi, même avec très peu de moyens, quand on fait de la musique avec compétence, sincérité et passion, on peut accomplir des miracles !
L'association proposera le 1er avril prochain, au Temple du Luxembourg, une version piano-chant de l'opérette d'Offenbach, Un mari à la Porte.
Je sors d'une remarquable représentation du Trouvère à l'Opéra Bastille. Voici mon petit avis personnel.
Bien sûr, ce n'étaient peut-être pas "les quatre meilleurs chanteurs du monde", comme le suggérait Caruso, mais en l'état actuel des choses, nous n'en étions peut-être pas si loin. Je ne connais pas par exemple aujourd'hui de meilleur spinto que Yusif Eyvazov, qui, une fois de plus, m'a époustouflée en Manrico: l'assurance, le souffle d'une longueur étonnante, la puissance, la projection, les aigus arrogants... Je ne m'en lasse pas.
Anna Pirozzi ne démérite pas non plus: une immense voix puissante, tantôt tranchante comme une lame, tantôt capable de très délicats pianissimi. Bon, on pourrait trouver soprano dramatique d'agilité plus flamboyant bien sûr et elle n'a pas subjugué le public comme l'avait fait à l'époque Sondra Radvanovsky, mais bon... il lui, manquait peut-être cette chaleur, cette fièvre, qui font le charme gothique de cet opéra, mais ne boudons pas non plus notre plaisir devant une telle soprano. La jeune mezzo roumaine Judit Kutasi est une révélation : timbre très rond, chaleureux, aisance des aigus et des graves, homogénéité de la tessiture, et une bouleversante délicatesse dans la scène finale. Mais pour ma part, je dois avouer avoir trouvé la voix trop belle pour un rôle qui réclame, je pense, quelque chose d'un peu plus brut et rauque.
Le baryton Etienne Dupuis est vraiment très classe, avec une ligne de chant élégante qui fait merveille dans "iI Balen del suo sorriso", et une projection, même si le timbre reste un peu clair pour Luna (on pense plus au Figaro de Rossini !) il compense par son mordant et son excellent jeu scénique.
A la baguette, Carlo Rizzi est attentif à ses chanteurs, même si j'ai été dubitative sur certains tempi un peu lents, comme celui du final de la seconde partie... Les choeurs eux, avaient par contre un peu de mal à être avec l'orchestre. La mise en scène est toujours aussi laide et glauque... mais a le mérite de ne pas nuire au chant. De nos jours, on ne peut pas exiger plus.
Mais ce sont des réserves somme toute mineures. Le niveau était (pour une fois, oserais-je dire), vraiment excellent. Quel plaisir de retrouver ce chef d'oeuvre de Verdi ! Je le connais par coeur, mais j'y retournerai sans faute !
Surnommée « la Bible de l'opéra » par Leonard Bernstein, « la Callas » est certainement la plus célèbre des chanteuses d’opéra. Personnalité artistique unique, son timbre très personnel, son registre étendu et sa grande virtuosité lui ont permis d’aborder une gamme de rôles d’une rare variété. Mais Callas révolutionne avant tout le monde de l’opéra par ses talents de tragédienne, en en renforçant la dimension dramatique. Ses incarnations de Norma, Tosca, ou encore La Traviata, restent légendaires et des références absolues pour tout mélomane. Autant adulée que décriée, la cantatrice restera tant par la réussite exceptionnelle de sa vie professionnelle que par sa vie privée mouvementée, l'icône même de la « diva ».
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