Extrait: A l'opéra de Munich
La loge était plutôt étroite. À gauche, un miroir avec une petite table couverte de produits de maquillage. En face, un petit piano d’étude en bois. Elle s’approcha : sur le pupitre, une partition chant-piano de
, couverte de commentaires en diverses couleurs. À droite, un porte-manteau avec différents costumes de scène et une porte ouvrant sur une petite douche.
"Jusqu’ici rien d’anormal", se dit-elle. Évidemment, que pensait-elle trouver, une confession scotchée au miroir ? Des marques de sang sur les touches du piano ? Malgré tout, se retrouver là où sa star préférée, son ténor, avait stressé, travaillé, au milieu de son univers, était terriblement exaltant ! Elle se rapprocha du porte-manteau, pour observer de plus prêt les costumes, ceux qu’il avait portés, dans lesquels il avait chanté, avant de se souvenir brusquement du but de son intrusion. Elle enquêtait sur un meurtre, ce n’était pas le moment de s’extasier.
Les Chevaliers d'Apollon
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