Pourquoi pleure-t-on à l'opéra?
Envoyée mercredi 15 mars 2017 à 19:54:00
Tu in questa tomba » éclatait la voix d’une séduction indicible, à la fois douce et héroïque, de Radamès. (..) Ces chants (…) avaient ému jusqu’au fond de l’âme l’auditeur solitaire et nocturne, tant à cause de la situation que de l’expression musicale. Il était question du Ciel dans ces chants, mais eux-mêmes étaient célestes, et ils étaient chantés divinement. (…) Ce qu’il éprouvait (…) c’était l’idéalité triomphante de la musique, de l’art, du cœur humain, la haute et irréfutable sublimation qu’ils faisaient subir à la vulgaire laideur de la réalité. »
On se saurait mieux décrire que Thomas Mann dans La Montagne magique, l’émotion qui peut saisir le spectateur devant la mort sublimée d’Aida et Radamès. Ils sont enterrés vivants, et pourtant, rien de glauque dans ce glorieux final de Verdi. Nos larmes ne sont pas des larmes de désespoir, elles sont sereines et consolatrices.
D’où vient donc l’émotion suscitée par un spectacle lyrique ? Elle est liée à de nombreux facteurs… car l’opéra est dès sa naissance un spectacle total, l’art complet par excellence.
Il y a déjà un facteur physique : le pouvoir de la musique sur le corps...
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