Le Voyage Lyrique - Découverte de l'opéra

Le Voyage Lyrique - Découverte de  l'opéra

A la découverte du Festival de Bayreuth

Le Festival de Bayreuth : à la découverte d'un autre monde

Une histoire de gentils fous

 

Parmi les amateurs d’opéra, il en est d’une nature unique et particulièrement exclusive. On les nomme wagnériens. Le véritable wagnérien est un être qui voue au compositeur allemand Richard Wagner une admiration sans faille, jusqu'à le et le considérer souvent comme le meilleur compositeur de tous les temps. Je vous invite à un cours d’ethnologie à la recherche de ces extraterrestres pas si fous que cela...

 

Je ne m’attarderai pas ici sur les mérites de l’œuvre de Richard. S'il suscite tant d'admiration, ce n’est ni par hasard, ni par pure folie. L’œuvre de Wagner est extraordinaire et unique. Elle parle aux sens, elle surprend, elle déroute et bouleverse, comme aucune autre au monde. Elle ne peut que susciter l’admiration, pour peut que l’on y soit correctement initié et dans de bonnes conditions. Pour cela, le coach du Voyage Lyrique sera ravit de vous offir ses services.

 

Le wagnérien vénère Wagner et le rêve de sa vie est d’effectuer un pèlerinage au Saint des Saints wagnérien : Bayreuth.  Dans les légendes les plus folles, le wagnérien est sensé monter la colline qui mène à l’opéra à genoux. Je n’ai malheureusement encore vu personne se prêter à ce rite, mais avis aux amateurs.

Le festival est également tristement connu pour… la difficulté à trouver des billets. Selon les dernières rumeurs, il y aurait une liste d’attente et il est d’usage de dire qu’il faut environ…10 ans pour obtenir une place. Mythe ou réalité? Un des deux sans doutes... le fait est que les spectacles ne sont pas toujours complets, donc des solutions existent certainement. Toutefois, si vous êtes intéressés, je vous conseille de vous décider très vite !! 

 

 

Au fin fond de la campagne allemande...

Bayreuth est petite ville perdue en Franconie, au nord de Nuremberg. La bière y est bonne, le temps inégal, les gens très sympathiques, la campagne verdoyante et on y déguste d’excellentes épaules de porc rôties.

 

Un festival d'opéra wagnérien en diable

 

C’està Bayreuth que le plus fervent admirateur de Wagner à son époque, le roi Louis II de Bavière, a promis au compositeur de lui faire ériger un opéra où ses œuvres pourraient être représentées dans les meilleures conditions, où ses idéaux d’ « œuvre d’art totale » pourraient être appliqués. Bref, un opéra rien que pour lui.

 

Une salle moderne.

 

La salle du théâtre de Bayreuth, appelé Festspielhaus (Maison du Festival) est unique au monde et très moderne dans sa conception. Les sièges en bois assurent une acoustique parfaite et un inconfort qui permet au spectateur de rester concentré et de ne pas s’endormir !

Tout dans la conception de la salle est pensé pour assurer une perfection sonore. Mais c’est surtout la fosse d’orchestre qui est particulière : elle est presque intégralement couverte, les spectateurs ne peuvent voir ni l’orchestre ni les musiciens : ils peuvent ainsi se concentrer sur la scène, sur l’action, un peu comme au cinéma. De plus, la fosse d’orchestre est étagée : les cordes en haut, les cuivres, les plus sonores au fond. Ainsi, le son est égalisé, les trompettes et cors ne couvrent pas les violons et la masse sonore est ainsi plus ronde et homogène. Le résultat est très impressionnant.

 

Une histoire de famille

 

 

 

Seule la Tétralogie et le dernier opéra de Wagner, Parsifal, seront représentés du vivant du compositeur dans la nouvelle salle achevée sur une colline de Bayreuth.  Pendant longtemps, il sera d’ailleurs interdit de monter cette œuvre ailleurs qu’au Festspielhaus.

 

Ce fut ensuite la famille de Wagner qui prit la direction de ce qui deviendra le Festival de Bayreuth : sa femme Cosima, ainsi que son fils Siegfried, puis le fils de ce dernier Wieland suivi de son frère Wolfgang, décédé en 2010.

 

Le concept est simple : Wagner et rien que Wagner. Il est impensable de voir aucun autre compositeur être interprété au Festspielhaus. Généralement, 5 ou 6 opéras sont montés chaque année. Au final, ce sont seulement opéras de Wagner qui tournent : Der Fliegende Höllander, Tristan et Iseult, Lohengrin, Tannhauser, Die Meistersinger, La Tétralogie (L’or du Rhin, la Walkyrie, Siegfried, le Crépuscule des Dieux) et l’opéra composé pour la salle de Bayreuth : Parsifal. Exceptionnellement quelques opéras de jeunesse, reniés par les Wagnériens pur et durs ont été joués : Rienzi, et l’an prochain pour le bicentenaire de sa naissance, Das Liebesverbot.

 

Après la guerre, le Festival, qui avait connu des heures peu reluisantes sous le nazisme, eut le droit à une deuxième chance et acquit une renommée internationale. Il fit scandale en 1973 en invitant Patrice Chéreau qui mit en scène une Tétralogie « modernisée » très révolutionnaire pour l’époque, d’inspiration anticapitaliste, qui ayant pour principal atout une direction d’acteurs exceptionnelle est venue aujourd’hui un « classique ». On peut toutefois douter que les mise en scènes actuelles connaîtront la même postérité.

 

A la mort de Wieland, le combat pour la succession fut rude. Il fut finalement décidé que les deux sœurs Eva et Katarina Wagner dirigeraient conjointement le Festival.

 

Depuis, elles ont tenté de « moderniser » encore l’image des opéras wagnériens, ayant recours à des mises en scènes très modernes, souvent iconoclastes et pas toujours de très bon goût.

 

Pourtant, les fans de Wagner se pressent toujours aux portes et rêvent toujours de monter la colline, grace à la force du prestige d’un festival unique au monde, d’une ambiance extraordinaire et d’une acoustique hors du commun. 

 

Donald McIntyre interprète Wotan dans la mise en scène de Patrice Chéreau - Final de la Walkyrie.

 

 

La cérémonie privée d'ouverture du Festival, vidéos exclusives ! 

Festival de Bayreuth 2012 

 

Tous les ans, le choeur du Festival de Bayreuth se réunit sur la tombe de Richard Wagner, le jour de l'ouverture du festival, pour un hommage musical au compositeur.

Cette année, ils ont notamment interprété un extrait de Lohengrin.

 

L'image de cette vidéo n'est pas de très bonne qualité, mais c'est un document rare. L'espace est en effet très restreint...

 

Le choeur a également interpreté un Ave Maria:

 

 



28/07/2012
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