La Traviata, air de Violetta
La Traviata, Verdi, air de Violetta
L’air de Violetta
La fête se termine, les invités rentrent chez eux et Violetta se retrouve seule, pensive… Et si je jeune homme était le prince charmant de ses rêves d’enfants ? Elle commence alors son grand air. La voix est hésitante, rêveuse au début, avant de reprendre sur le même thème qu’Alfredo.
Extrait : "Ah forse è lui", Teresa Stratas
Mais à quoi bon rêver d’un tel amour? Ce n’est que folie, la courtisane, seule et abandonnée dans ce « désert peuplé qu’est Paris » n’a aucun espoir à avoir. Elle ne peut que profiter des plaisirs, s’abîmer et se détruire dans le tourbillon des fêtes pour mourir. Ce tourbillon de jouissance est illustré dans la deuxième partie de l’air par un rythme de valse effréné et des vocalises qui demandent à la chanteuse une technique vocale et une virtuosité infaillibles. C’est un des airs les plus difficiles et impressionnants de tous le répertoire... et aussi celui que toutes les sopranos lyriques rêvent d’interpréter.
Extrait: "Sempre libera", Teresa Stratas
Mais la courtisane s’interrompt brusquement : on entend Alfredo qui renouvelle sa déclaration d’amour. Est-ce une sérénade ou est-ce son propre cerveau qui rappelle à Violetta ce qu’elle s’apprête à abandonner ? Après un instant de doute, elle reprend ses vocalises de plus belle, comme pour essayer de couvrir et de faire taire la voix d’Alfredo, la voix de l’amour.
Julia Le Brun
Contact: 06 22 18 01 89
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